Je me souviens avoir été impressionné, au séminaire, par l’exposé d’un confrère qui, commentant l’un des textes de l’Evangile qui nous relatent le baptême du Christ, avait utilisé un jeu de mot pour l’intitulé de son travail. Il l’avait appelé non pas « Jean, le Baptiste », mais « Jean, le baptisé ».
Vous me direz que c’est pourtant Jésus qui reçoit l’Esprit saint, et non Jean lequel « vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui », Jésus. Et peut-être vous direz-vous aussi que puisque Jésus est Dieu, c’est vraiment étonnant qu’il faille que l’Esprit descende sur lui. Mais si Jésus reçoit l’Esprit, c’est en tant qu’il s’est fait homme et qu’il a par ce mystère de l’Incarnation voulu contenir toute l’humanité en lui. Et si toute l’humanité est en lui au moment de son baptême dans le Jourdain, c’est toute l’humanité qui reçoit la promesse portée par ce baptême nouveau : promesse de vie nouvelle, de vie éternelle.
Ainsi le jour du baptême de Jésus, Jean est-il en quelque sorte baptisé. Et avec lui c’est toute l’humanité qui tend vers la vie baptismale.
Nous sommes heureux d’accueillir ce dimanche tous ceux qui, à quelque âge que ce soit, ont reçu en 2019 cette grâce baptismale. Que le Seigneur nous permette à tous de conduire nos vies sur le chemin initié le jour de notre baptême.
Emmanuel Tois +