Dans notre monde et dans notre Église, il y a bien de quoi se lamenter : toutes sortes de dérèglements, de murs dressés, de maladies et pandémies, de procès, d’abus sexuels et de pouvoir (rapport de la CIASE) et de divisions malheureuses, y compris dans nos communautés et dans notre diocèse…
C’était déjà le cas sept siècles avant Jésus, au début du règne de Josias, succédant à l’impie Manacé, et le prophète Sophonie s’écriait : « Malheur à Jérusalem ! les chefs sont au milieu d’elle comme des lions rugissants, ses juges comme des loups, ses prophètes comme des fanfarons prêts à tous les mensonges et ses prêtres profanent les choses saintes et violent la loi du Seigneur » (3, 3).
Pourtant quelques versets plus loin, Sophonie exulte : « Pousse des cris de joie, fille de Sion ! éclate en ovations, Israël ! » (3, 14) et saint Paul d’ajouter aux chrétiens de Philippe : « Frères, soyez toujours dans la joie ! Le Seigneur est proche ! » (4, 4).
Ainsi donc il y a aussi de quoi se réjouir et retrouver l’espérance : porteurs d’un « Évangile » une « joyeuse nouvelle », saurons-nous être attentifs à tous les signes d’espérance et de joie dans notre monde et dans l’Église ?
C’est qu’à la suite de Jean-Baptiste puis de Jésus, nous pouvons plonger dans un baptême d’EAU, d’ESPRIT et de FEU ! Oui il y a surtout de quoi se convertir : accueillons aujourd’hui le triple appel de Jean-Baptiste au partage, à la justice et à la non-violence. Préparons-nous à Noël non pour un ravalement de façade » mais pour une véritable conversion du cœur.

P. Philippe Dumas