Au seuil d’une nouvelle année pleine d’incertitudes et de nuages, mais aussi de projets et d’espérances à cultiver, à qui choisirons-nous de ressembler ?
– Au cadet qui se consume dans la consommation avant de faire retour à la maison du Père ?
– A l’aîné qui se durcit le cœur dans la jalousie et le refus d’accueillir son frère ?
– Au Père qui déborde de tendresse, de patience et de miséricorde ?
En contemplant le tableau de Rembrandt sur le retour du prodigue essayons de répondre à cette question :
A qui choisirons-nous de ressembler ?
Au cadet si nous refusons de nous enfermer dans le consumérisme sans limite et si nous écoutons les appels répétés de notre Pape François pour développer concrètement ce qu’il appelle une « écologie intégrale » aussi respectueuse des hommes et des pauvres que de la nature dans sa diversité (cf. Lettre Laudato Si).
A l’aîné si nous arrêtons de nous comparer, de calculer nos mérites et notre bon droit, de juger et de condamner ce pauvre pécheur de frère cadet à son retour ; si nous acceptons de nous émerveiller et de nous réjouir de la conversion dont l’Esprit Saint est le principal artisan dans son cœur.
Au Père si nous faisons de cette année qui commence une année de la Miséricorde, en demandant régulièrement son pardon au Seigneur et en ouvrant des ateliers de miséricorde dans notre vie d’amitié, notre vie de famille, dans nos engagements sociaux, associatifs et professionnels…
Sous le regard du Père qui nous attend sans cesse, apprenons la paternité, la maternité et la fraternité.
L’humain n’a-t-il pas été fait « à l’image de Dieu » pour finalement lui ressembler dans son amour ?

P. Philippe Dumas