Rentrant d’un partage d’évangile à la paroisse, une « petite soeur » se fait agresser. Durement, méchamment. Sa discrétion naturelle m’oblige à ne pas écrire son nom, ni à décrire l’étendue de son mal.

Me rendant ce soir à la rencontre de sa communauté, pour la messe et une prise de contact prévues de longue date, je croise l’ami de quinze ans d’une personne de la rue que nombre d’entre nous ont récemment accompagnée de leur prière. C’était il y a deux semaines et nous célébrions son retour vers le Père.

Le mal à l’oeuvre contre cette sœur …
La souffrance subie par cet homme de la rue, celle, aussi, de la séparation d’avec un vieil ami …
La mort, celle de son compagnon …

Mal, souffrance et mort constituent le triple fardeau dont Jésus, le consolateur, veut libérer l’homme. Lorsque nous entrerons dans le temps de la Passion, nous le contemplerons en croix.
La souffrance ? « c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé » (Is 53, 4).
Le mal ? « Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris » (1 P 2, 24).
La mort ? « le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts » (1 Co 15 , 20-21).

Au cœur de ce Carême, déjà tendus vers la Passion et la Résurrection, tenons bon ! Celui que nous suivons est le Sauveur dont notre humanité blessée a tellement besoin.

Père Emmanuel TOIS