En ce dimanche, les enfants du catéchisme communient pour la première fois au Corps du Seigneur. C’est une belle occasion pour nous de réfléchir à notre propre rapport à l’Eucharistie et, de là, au témoignage que nous pouvons donner à ces enfants.

La notion de « communion » est sans cesse à approfondir. « Communier » n’a jamais voulu dire « manger », alors pourtant que ce verbe est utilisé pour désigner ce que nous faisons quand nous accomplissons la parole de Jésus : « mangez-en tous » (Mt 26, 26). Quand nous mangeons le Corps du Seigneur, quand nous recevons ce « pain de vie » (cf. Jn 6), nous recevons en nous la vie de Dieu, et cette union avec Lui « est en même temps union avec tous ceux auxquels il se donne. Je ne peux avoir le Christ pour moi seul ; je ne peux lui appartenir qu’en union avec tous ceux qui sont devenus ou qui deviendront siens » (Benoît XVI, lettre encyclique Deus caritas est, 2005, n° 14). Plus encore, « par le mémorial de son sacrifice, il [le Christ] renforce la communion entre les frères et, en particulier, il pousse ceux qui sont en conflit à hâter leur réconciliation en s’ouvrant au dialogue et à l’engagement pour la justice » (Benoît XVI, exhortation apostolique Sacramentum caritatis, 2007, n° 89).

Si nous montrons aux enfants une véritable communion entre nous, si nous nous laissons conduire par Jésus pour ouvrir des chemins de réconciliation avec nos ennemis, et si nous leur montrons que cet effort de charité est mû par l’Eucharistie, nous les instruirons mieux que par n’importe quel discours.

Ainsi nous creuserons en eux le goût de communier et nous pourrons les accueillir dimanche prochain pour leur 2e communion, dans moins d’un an pour leur 50e communion, le jour de leur mariage, de leur consécration ou de leur ordination pour leur 700e ou 800e communion !

Père Emmanuel Tois