Au moment où tu t’envoles vers une nouvelle mission, j’ai à coeur, au nom de toute notre communauté, de te dire un très grand merci. A vrai dire, si je le fais au nom de tous, je regrette beaucoup que tous ici t’aient si peu connu. En raison de la brièveté de ton passage, bien sûr, mais aussi, surtout, en raison de l’arrêt de presque toutes les activités paroissiales au 15 mars pour les raisons que l’on sait. Ainsi, les paroissiens de Notre-Dame du Rosaire n’ont-ils pu que pressentir tes nombreuses qualités. Parmi elles, je voudrais en souligner quatre.

Ce qui m’a tout de suite frappé et, avec le temps, appris beaucoup, c’est ton extraordinaire liberté : de ton, de parole, de conscience. Pas pour te dérober, encore moins pour rechigner, mais pour être toi-même, et non pas quelqu’un que l’on formate, qu’on influence.

Je veux aussi souligner ici ton extraordinaire érudition, et préciser aussitôt que celle-ci est humble, en aucun cas écrasante. C’est d’elle que j’ai encore appris de belles choses ces jours-ci. Alors que Joseph, qui arrive ici comme vicaire, nous parlait de son service pastoral d’été et nous demandait, dans une situation délicate, s’il avait pris la bonne décision, après que nous l’ayons, les uns et les autres, conforté dans ce qu’il avait fait, tu as fait la même chose, étayant le propos par le rappel du dernier article du code de droit canonique qui précise que dans l’Église, le salut des âmes doit toujours être la loi suprême.

Merci aussi, cher Jean-Claude, pour ta joie constante. Dans la vie fraternelle, elle a beaucoup apporté à tes frères prêtres et diacre. La joie vient de Dieu, et la tienne est certainement l’un des signes d’une profonde communion entre toi et ton Seigneur.

Je veux enfin te remercier pour ton sens du service. Dans mon emploi du temps souvent serré de curé, chaque fois que j’ai eu besoin que tu me remplaces quelque part, tu l’as fait avec empressement.

Bonne route cher Jean-Claude. Puisses-tu continuer de te laisser conduire par le Seigneur et porter, ailleurs, le fruit que tu porteras pour sa gloire et le bien de ceux vers lesquels tu seras envoyé.

Emmanuel Tois +