« Tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu »

Parthes, Mèdes et Elamites…, Romains, Crétois et Arabes…

Qu’elle est longue et belle cette énumération de toutes les origines de ceux et celles qui sont réunis à Jérusalem pour la fête juive de Chavouot, la fête des prémices qui avait lieu 7 semaines après celle de Pâque (Pessah).

Luc veut souligner avec force que c’est toute de l’humanité connue en ce temps (et par eux) qu’est rassemblée cette foule « issue de toutes les nations qui sont sous le ciel ».

Cetes, la plupart sont des juifs fervents ou pour le moins des sympathisants.

Mais l’annonce aux non juifs viendra très vite dans le même dynamisme.

Le premier « miracle » de la Pentecôte, de l’effusion de l’Esprit sur les apôtres, est que chacun les entende dans sa propre langue.

Ce miracle a fait beaucoup parler et encore aujourd’hui.

Les apôtres sont-ils devenus polyglottes ?

Leurs auditeurs ont-ils eu le don de les comprendre ?

Ce qui est sûr c’est que leur message, la parole qu’ils portaient, a été entendu par tous et que cela est l’oeuvre de l’Esprit.

Ce qui est sûr c’est que cette manifestation interroge encore aujourd’hui notre façon d’annoncer Jésus-Christ.

Quel est notre souci de rejoindre la diversité des hommes dans leurs spécificités humaines, sociales, culturelles ?

La parole de Dieu ne peut être réservée aux « initiés ».

Laissons-nous conduire -et convertir- par l’Esprit pour qu’elle puisse être accueillie par chacun et chacune « dans sa propre langue ».

Père Gérard BOËT