« Ma royauté ne vient pas de ce monde »

Face à face tragique que celui de Pilate et de Jésus car il s’agit de vie ou
de mort.

D’un côté le chef des armées d’occupation, tout puissant, du moins en apparence ;

De l’autre un homme qui s’est laissé arrêté sans se défendre et dont les
amis ont pris la poudre d’escampette …

Pilate voudrait bien savoir qui est vraiment cet homme et si son arrestation
le concerne en tant que gouverneur de cette province reculée.

Il a forcément entendu parler des ses actions, des foules venues nombreuses pour l’écouter

Alors vient la question cruciale :

« Es-tu le roi des juifs ? »

Jésus ne répond pas vraiment mais marque sa différence fondamentale
avec celui qui tient son pouvoir d’autres hommes : « Ma royauté ne vient pas
de ce monde ».

Il n’a pas à se justifier devant Pilate et ne le fait pas.

Mais il affirme fortement qu’il tient son pouvoir d’ailleurs, du Dieu auquel il
rend témoignage, du Dieu qu’il appelle son Père.

Son pouvoir, il n’a cessé de le manifester à travers de multiples signes qui
sont tous des signes de vie : les aveugles voient, les boiteux marchent, les
sourds entendent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres »

Rien à voir avec la puissance des hommes. C’est celle de l’amour incarné.

Et la mise en croix de Jésus en sera le signe pour tous les hommes et pour
l’éternité.

Arrêtons notre course habituelle pour contempler le Christ en croix source
de notre vie.

Père Gérard BOËT