Avouons-le : il faut un peu de courage pour entrer dans le temps du Carême… Cela semble long, si long… On remet toujours à demain… On a le temps !

Et puis on s’en fait souvent une idée trop exclusivement austère et pénitente, alors qu’il s’agit d’abord et avant tout d’entrer dans le temps du désir, dans le temps du pas à pas avec le Christ sur son chemin d’amour, de mort et de gloire.

Le mot de chemin est peut-être celui qu’il nous faut garder, au moment de nous engager dans ce temps de renouvellement et de redécouverte de la présence du Christ. Un chemin que l’Eglise balise pour nos pas, en même temps que pour ceux des catéchumènes en marche vers le baptême, de dimanche en dimanche.

Le mercredi des Cendres nous invite à nous engager pleinement dans l’aventure du Carême : l’enjeu en est vital, car il s’agit de passer des cendres de notre condition mortelle à la vie du Ressuscité.

Laissons-nous saisir par la vie qui jaillit déjà, comme par avance, de la croix. Avec les catéchumènes qui seront baptisés dans le nuit de Pâques, nous contemplons la lumière du Transfiguré (2ème dimanche) et nous aspirons de tout notre être à devenir le nouveau temple de Dieu (3ème dimanche).

Le Golgotha est déjà présent. Mais c’est là que le Christ nous montre le chemin de celui qui donne sa vie, le chemin d’un amour absolu.

Heureux Carême !

Père Gérard BOËT