Marie, dans son Magnificat,
Un nouvel Isaïe au retour de l’exil,
Jean, le témoin de la Lumière,
Et Paul écrivant aux chrétiens de Thessalonique,
Tous nous le demandent : « Soyez toujours dans la joie ! »
Alors c’est vrai (tous ceux-là le savent bien), il y a des corps et des cœurs brisés, il y a des prisonniers enfermés dans la violence et dans la haine, il y a de nombreux blessés et des foules de « morts-vivants ».
Mais il y a aussi cette joie cachée au fond de nos cœurs par l’Esprit-Saint de la Promesse :
« Esprit de joie,
tu n’es le compagnon ni du bruit ni de la vanité,
Tu es la fleur de l’amour et de l’humilité,
tu grandis dans la maison du silence (…)
Esprit de joie,
tu nous transportes parfois comme un torrent,
si fort que nous avons envie de chanter, de danser
ou de nous taire infiniment, inondés de paix ;
mais tes eaux se font parfois si souterraines
qu’elles semblent mortes, taries,
la souffrance, le malheur ou la haine paraissent t’avoir totalement englouti ;
nous avons alors envie de maudire toute joie et d’insulter tous ceux qui osent encore parler de toi !
Il nous faut alors marcher, errer, dans la nuit, dans le désert, chercher un puits, le désensabler pour entendre à nouveau la chanson de ta source encore plus pure et plus belle, mais à quelle profondeur nouvelle !
Esprit de joie,
Que de fois je t’ai retrouvé au cœur de l’imprévu,
alors que je croyais t’avoir définitivement perdu !
Combien de fois tu as jailli, soudain,
de la ronde des enfants rieurs sous ma fenêtre,
de deux amoureux courant dans une prairie comme deux papillons butinant les fleurs, d’un couple de vieillards, se tenant la main, dont les visages racontent une longue histoire d’amour … » (P. Michel Hubaut)
Et si le sacrement du PARDON était aussi le sacrement de LA JOIE RETROUVÉE !
P. Philippe Dumas