Oh oui, elle est vivante la parole de Dieu car ce n’est rien de moins que le Christ en personne. L’incarnation c’est Dieu qui se fait parole en Jésus-Christ : « Et le Verbe (la Parole) s’est fait chair et elle a habité parmi nous ». (Jn 1)
Seulement il y a un hic…Cette parole est-elle vivante pour moi ???
Quand mon conjoint, mes enfants, quelqu’un qui m’est proche m’adresse la parole je l’écoute, j’essaye de comprendre, de tenir compte de ce qui m’est dit. Ecouter sa parole c’est reconnaître l’importance qu’il a pour moi, la place que je veux lui faire dans ma vie.
Ecouter c’est accueillir l’autre.
Que puis-je dire de mon écoute, de mon accueil de la Parole de Dieu ?
Je l’entends à la messe, je la lis dans les Evangiles, je la reçois dans la parole de mon frère ou dans la prière…
Certes ! Et Alors ?
En quoi me bouscule-t-elle ? En quoi me rejoins-telle au plus profond ?
Elle n’est pas une caresse qui est là pour me conforter et me faire plaisir.
Paul nous dit qu’elle est plus tranchante qu’une épée.
La parole vivante est celle qui met le doigt où cela fait mal comme pour l’homme riche de l’Evangile de ce dimanche.
Elle bouscule mon confort spirituel, mon train train de chrétien bien installé dans la vie.
En cela elle est une chance pour grandir dans la vie en Dieu, un cadeau du Seigneur qui mise sur ce qu’il y a en moi de meilleur.
Merci Seigneur de venir me secouer pour que je sois plus vivant.
Père Gérard BOËT