Dans la même célébration, nous entendons les foules acclamer Jésus au moment de son entrée à Jérusalem et quelques jours après, sous la pression des grands prêtres et des anciens, réclamer à Pilate la grâce de Barabbas pour voir condamner Jésus. C’est le même terme indéfini de foule qui est utilisé par l’évangéliste pour désigner une multitude informe et sans contour. La foule apparaît manipulable à l’opposé de la liberté que Dieu vient nous donner, et qui se fonde sur une rencontre personnelle.
Comme Pierre, qui renie mais entend l’avertissement du coq et verse des larmes amères. Comme la femme de Pilate qui reconnait en Jésus le juste et alerte son époux. Comme Simon réquisitionné pour porter la croix, qui s’est trouvé mystérieusement associé à l’offrande du Christ. Comme le centurion qui confesse Jésus comme fils de Dieu. Comme Joseph d’Arimathie, qui assure la sépulture. Comme les femmes qui le suivent depuis la Galilée, et observant attentivement toute chose seront les premiers témoins de la résurrection.
Face à la croix, il ne s’agit pas de faire comme les autres, mais d’entrer librement dans une relation personnelle avec Dieu en Jésus.
P. Vincent Thiallier