C’est la question que se pose dans l’Evangile de ce dimanche le gérant renvoyé parce qu’il dilapidait les biens de son maître, de son patron dirait-on aujourd’hui. La réponse donnée est surprenante : profitant probablement du fait que son licenciement n’est pas encore connu, il réduit le montant de ce que devaient les débiteurs de son maître. Son objectif est de se faire des amis qui pourront l’accueillir puisqu’il a perdu son emploi. Face à cette générosité pas vraiment désintéressée, qui plus est, avec l’argent d’un autre, notre réaction est de juger sévèrement cet homme.
Or le maître, c’est-à-dire Dieu, ne le condamne pas. Au contraire, il fait son éloge. Voilà qui est déroutant. Quels enseignements peut-on donc tirer de cette parabole ?
Elle nous rappelle d’abord que la justice de Dieu n’est pas celle des hommes. Lui seul peut sonder les reins et les cœurs. Essayons de combattre cette tentation permanente de vouloir juger autrui.
Le deuxième enseignement, c’est l’importance de l’amitié, d’une amitié qui, nous dit Jésus, continue à accueillir « dans les demeures éternelles », c’est-à-dire dans l’au-delà.
Et puis cette parabole nous dit aussi que, comme cet intendant, nous pouvons, nous devons distribuer sans relâche et sans compter ce qui vient de Dieu : l’amour, la grâce.
Alors à la lumière de cet évangile, en cette période de rentrée, avec l’esprit-Saint, posons-nous à notre tour cette question : « Que-vais-je faire ? ».
Hervé Masurel, diacre