La Pentecôte, c’est le jour où l’Eglise s’est pour la première fois manifestée publiquement. Et depuis près de 2000 ans, elle ne cesse de le faire. Cette extraordinaire longévité est sans doute unique parmi les institutions humaines ! Comment l’expliquer sinon par le fait que notre Eglise est à la fois humaine et divine.
Humaine parce que nous en sommes les membres. Le bien que nous faisons embellit l’Eglise, le mal que nous commettons l’entache.
Divine « de telle sorte qu’en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin ; ce qui est visible à l’invisible ; ce qui relève de l’action à la contemplation » (Vatican II). Et ceci n’est possible que par la présence de l’Esprit-Saint malgré nos surdités temporaires. Née de Dieu par le Christ, l’Eglise vit de l’Esprit-Saint.
Prenons le temps d’admirer ce qu’elle crée. Rendons grâce pour tous ses dons : les sacrements, la charité, l’amour du plus vulnérable, la liturgie, les assemblées eucharistiques, la recherche de la vérité de génération en génération, des communautés priantes…Oui, l’Esprit-Saint ne cesse de souffler et de vivifier l’Eglise : la démarche synodale à laquelle notre paroisse participe en est une illustration.
Alors surmontons nos crispations face à ce qui nous apparait parfois immobile ou, à l’inverse, changer trop vite. Nous sommes le peuple de Dieu, nous sommes l’Eglise. Guidés par l’Esprit-Saint, avec les croyants d’hier, d’aujourd’hui et de demain, faisons de l’Eglise « une grande et seule communion » (Benoit XVI).
Hervé Masurel, diacre