Effroi, stupeur, incompréhension radicale, révolte, souffrance, …
Alors que les chrétiens et beaucoup d’autres personnes sont encore dans l’esprit de NOËL un évènement d’une sauvagerie rare vient nous frapper de plein fouet : l’assassinat de douze personnes dans les locaux (et alentours) du journal Charlie Hebdo.
« Les loups sont entrés dans Paris » comme le chantait Serge Reggiani dans ma jeunesse.
Ce qui se passe en Irak, en Syrie ou en Afghanistan et que nous ne connaissons que par médias interposés vient s’imposer à notre porte et fait voler en éclat toutes les protections que nous mettons entre la guerre et nous.
Qu’est-ce donc que l’homme capable de donner sa vie pour ses frères et de donner la mort au nom d’un idéal totalement dévoyé ???
L’immense émotion qui se manifeste actuellement est normale et compréhensible mais attention ! Gardons nous de nous laisser enfermer dans la prison de l’émotionnel.
Toute généralisation hâtive serait fausse et dangereuse car elle alimenterait le mal que nous avons à combattre au lieu de contribuer à le réduire.
C’est aussi un appel à notre propre conversion.
Juger la violence des autres sans combattre celle qui est en nous ne construit pas la paix.
Lorsque le Christ inaugure son ministère par le discours des béatitudes il ne le fait pas dans un monde idéal. Pourtant il ose affirmer :
« Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu »
Parole d’hier… Parole pour aujourd’hui.
Père Gérard BOËT