Le talent dont il est question dans l’Evangile n’est pas n’importe quoi. Il représente une somme importante pour l’époque.
Ce que le maître confie à ses serviteurs est donc significatif de la confiance qu’il leur fait.
Et il est tout à fait normal qu’il leur demande de les faire fructifier ; c’est la dynamique même de la vie.
Et quand il revient et demande des comptes il récompense les serviteurs « bons et fidèles » en leur donnant autant qu’il leur a confié.
Serions-nous avec le maître, c’est-à-dire avec Dieu- dans le domaine du « donnant donnant » ? Je fais bien et je reçois une récompense. Et je suis quitte.
Non ! Il y a bien plus que cela !
En disant au serviteur « Entre dans la joie de ton maître » nous sommes dans une tout autre dimension.
D’une part nous voyons que le maître est heureux pour ceux qui ont développé leurs talents.
Nous touchons du doigt son désir de nous voir grandir –et de faire grandit les autres-
N’est-ce pas la façon dont un père aime ses enfants ?
D’autre part, cette joie du maître -du père- nous sommes invités à la partager c’es-à-dire à entrer dans l’intimité de Dieu.
En ce dimanche du Secours Catholique rendons grâce pour tous ceux qui font grandir les talents, souvent cachés, des pauvres et des petits. A eux aussi le Seigneur adresse cette parole :
« Entre dans la joie de ton maître ».
Père Gérard BOËT