Jésus, de retour chez lui à Nazareth, après avoir été accueilli chaleureusement, est violemment rejeté. Que lui reproche-t-on ? En particulier d’avoir rappelé que parfois les prophètes se sont tournés, non vers des habitants d’Israël, mais vers des étrangers. Cela, les Nazaréens ne pouvaient le concevoir surtout quand c’est l’un des leurs qui le disait.
Indifférent aux insultes, à la menace physique, Jésus « passant au milieu d’eux, allait son chemin ». Cette dernière phrase de l’Evangile de ce dimanche, que peut-elle signifier pour nous ?
Elle nous rappelle que « son » chemin, c’est celui qu’à sa suite nous devons prendre. Dieu, par le sacrement du baptême nous donne la direction. A nous d’avancer mais pas seuls.
Avec le Christ, à sa suite. Il passe « au milieu d’eux », au milieu de nous qui sommes autant pécheurs que les Nazaréens.
Ensemble, en Eglise, en acceptant d’affronter comme le Christ l’indifférence et l’hostilité.
Marcher ensemble, c’est précisément la signification du mot synode, cette démarche, à laquelle nous convie le Pape François, pour discerner ce que l’Esprit-Saint attend de l’Eglise, c’est-à-dire de nous, des paroisses, des diocèses… Alors répondons avec enthousiasme à l’appel qui nous est lancé ce dimanche pour ensemble écouter, dire, réfléchir, proposer, imaginer une Eglise toujours plus en capacité d’évangéliser.
Hervé Masurel, diacre