Nous lisons pour la Toussaint un extrait du difficile livre de l’Apocalypse. Au début du livre, saint Jean, son auteur, nous donne le contexte de la rédaction de son livre : « Moi, Jean, votre frère, partageant avec vous la détresse, la royauté et la persévérance en Jésus, je me trouvai dans l’île de Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus saisi en esprit, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, pareille au son d’une trompette. Elle disait : »Ce que tu vois, écris-le dans un livre » ».
En cette période, beaucoup sont comme Jean : partageant la détresse que procurent tant de sources d’angoisse, partageant la royauté reçue au baptême, partageant enfin la persévérance à laquelle, au nom de l’espérance, nous sommes invités.
L’extrait que nous méditons nous donne à contempler une foule : « une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues ». Ce sont les saints que nous célébrons en cette fête. Un jour ils sont morts -d’où la confusion qui conduit à croire que la Toussaint est la fête des morts- mais nous les contemplons vivants, bénéficiaires de la promesse de Dieu. Nous espérons les rejoindre un jour et nous les prions de nous venir en aide sur le chemin terrestre qui nous mène à eux. Nous pouvons d’autant plus le faire que comme nous, comme toute l’humanité, souffrante aujourd’hui comme dans toute son histoire, ils viennent « de la grande épreuve ; [tous] ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau ». C’est en union avec eux aussi que nous prierons, le 2 novembre, pour que nos chers défunts les rejoignent, c’est-à-dire entrent dans la Vie.
Bonne fête !
Emmanuel Tois +