Oh, la formule n’est bien sûr pas de moi. Mais d’un grand docteur de l’Eglise du Ve siècle, saint Léon. Par sa Transfiguration, nous dit-il, « Jésus ne prévoyait pas moins de fonder l’espérance de l’Eglise, en faisant découvrir à tout le Corps du Christ quelle transformation lui serait accordée ».
Non seulement en effet, la Transfiguration donne à Pierre, Jacques et Jean, à qui Jésus a déjà annoncé une première fois qu’il souffrirait la Passion, de se préparer à la vision du Ressuscité, mais elle leur donne d’espérer la gloire de tous les élus. Ce qui, au VIIe siècle, donnait à un certain Bède le vénérable de s’émerveiller en ces termes : « Quel sera le bonheur de voir la divinité parmi les chœurs des anges et d’être là pour toujours, si déjà voir juste un instant l’humanité du Christ transfigurée en la compagnie des deux saints (Moïse et Elie) procure un tel délice ! »
C’est vers Pâques que le Carême nous mène. C’est vers ce délice, puis ce bonheur, que notre chemin de conversion nous conduit. Ne nous en détournons pas !
Emmanuel Tois +