Avec la parabole du pauvre Lazare et du mauvais riche, l’Évangile de ce dimanche ( Luc 16, 19-31) nous place face au drame de la faim dans le monde. Il appelle les chrétiens qui prient en vérité à une responsabilité effective envers leurs frères, tant dans leurs comportements personnels que dans leur solidarité avec la famille humaine.

Face à une culture de l’indifférence, qui finit souvent par être impitoyable, notre style de vie doit être plein de pitié, d’empathie, de compassion, de miséricorde, que nous extrayons chaque jour du puits de la prière » (François)

Alors que la publicité tente de nous imposer un idéal humain et elle réussit trop souvent hélas ! Bien manger, être vêtu selon le dernier cri, profiter pleinement de la vie. Et l’Évangile propose un autre ordre de valeurs souvent radicalement inversées. C’est une voix discordante dans notre société de consommation. L’entendrons-nous avant qu’il soit trop tard ?

La richesse peut être bonne en soi. Mais elle peut devenir un péché quand elle rend sourd et aveugle. Nous ne devons pas attendre qu’une apparition vienne nous dire qui est Lazare et où le trouver. Il est à notre porte, même s’il habite à l’autre bout du monde. Si nous ne le voyons pas, c’est que nous sommes aveuglés. Il est urgent de combler les ravins d’indifférence, de raboter les montagnes de préjugés, d’abattre les murs d’égoïsme. La grande priorité c’est de jeter des ponts, de tracer des routes, d’aller à la rencontre de l’autre. Le Christ est là pour nous accompagner car il sait bien que c’est au-dessus de nos forces personnelles. Sa mission a été de réconcilier les hommes avec le Père mais aussi entre eux. Il ne cesse de nous unir à lui mais aussi entre nous dans l’amour mutuel.

Olivier Dadaglo, diacre