Voulons–nous posséder un bien qui dépasse tout ?
Saint Paul nous indique que faire dans la deuxième lecture : « Tous les avantages que j’avais autrefois, je les considère comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur » (Philippiens 3, 8).
Quels sont ces avantages que saint Paul méprise désormais sinon la connaissance de Dieu dont il pouvait se vanter par sa naissance comme par son zèle dans la pratique de la Loi ? « J’ai des raisons d’avoir confiance en moi-même […] de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d’Hébreu, pour la loi Pharisien, pour le zèle, persécuteur de l’Eglise, pour la justice qu’on trouve dans la loi, devenu irréprochable » (Philippiens 3, 5-6).
Ce qu’il veut considérer comme perte ce sont les assurances qu’il pouvait avoir sur Dieu et le salut qu’il opère. Le bien qui dépasse tout c’est la Foi au Christ : « éprouver la puissance de sa résurrection et communier aux souffrances de sa Passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts » (Philippiens 3, 10).
Les catéchumènes qui vont recevoir le baptême, témoignent par leur présence dans notre communauté de la nouveauté du Christ. Ils nous invitent à remettre en cause les fausses assurances qu’on a pu construire par nos habitudes pour recevoir la nouveauté du salut dans la contemplation du Christ. Comme eux recherchons ce bien qui dépasse tout en entrant dans le temps de la Passion pour parvenir à sa résurrection.

P. Vincent Thiallier