« La miséricorde est l’acte suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. C’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie » (Pape François)
« C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » (Jean 13/25)
Nous connaissons le double commandement d’amour donné par le Christ avant de quitter ses apôtres.
Mais que veut dire connaître ?
Notre foi n’est pas de l’ordre du savoir mais du vivre.
Alors comment ne pas se reconnaître pécheur devant une telle attente de la part du Seigneur ?
Je sais que beaucoup rétorqueront : « Je fais ce que je peux ».
D’une part cela reste à vérifier. Nous pouvons tous progresser dans l’amour.
Croire que nos limites sont intangibles n’est-ce pas déjà cela le péché ?
D’autre part se reconnaître pécheur est libérateur. C’est m’accepter tel que je suis.
La lucidité sur moi-même, loin de m’enfermer dans mes limites et mon péché, m’ouvre à des possibles souvent inattendus.
Et comme pour le publicain de ce dimanche, cette reconnaissance m’ouvre à l’amour infini de Dieu. Elle me rend disponible à accueillir un amour qui me dépasse. Elle me rend disponible à l’action de Dieu en moi.
Seigneur, montre-nous ta miséricorde.
Père Gérard BOËT