Alors que nous nous réunissons ce dimanche pour célébrer la fête patronale de la paroisse, il est difficile de ne pas se souvenir que l’année passée, cette même fête, le samedi 7 octobre était associée à l’annonce des massacres perpétrés par le Hamas à Réïm, Sdérot, Sufa et Zikim. L’année qui s’est écoulée depuis fut ponctuée de nouveaux drames humains en réponse au premier, à Gaza, en Cisjordanie, au Liban.
Cette concordance des dates ne doit pas nous laisser indifférents, mais plutôt nous inviter à prier Marie. On pourra se souvenir que la fête de ce jour a été instituée dans un contexte de guerre et s’appelait initialement Notre-Dame de la Victoire. Saint Pie V a voulu commémorer le 7 octobre 1571 la victoire de Lépante, remportée par l’Espagne, la République de Venise et les États-pontificaux contre l’invasion Ottomane. Quelques années plus tard elle devenait fête du Saint-Rosaire. Une seconde victoire contre les Ottomans, en 1716 à Petrovaradin (Serbie) vit la fête étendue à l’ensemble de l’Église catholique de rite latin. Plus tard encore, saint Jean XXIII devait lui donner le nom de fête de Notre-Dame du Rosaire.
Ces victoires historiques peuvent nous paraître un peu lointaines. Retenons cependant qu’elles eurent lieu dans un contexte très incertain et que la prière des fidèles des régions concernées témoignait de leur confiance en Dieu par l’intercession de la Vierge Marie. Le contexte incertain que nous connaissons aujourd’hui implique de nombreuses sociétés dans de nombreux pays, y compris le nôtre.

Puisse notre prière en ce mois du Rosaire, témoigner de notre confiance en la puissante intercession de Marie, par la récitation du chapelet, pour que cette fête de la Victoire devienne véritablement la fête de Notre-Dame de Paix.

P. Vincent Thiallier