La question posée par Moïse dans le livre du Deutéronome tombe à pic après les célébrations pascales et de la Pentecôte :
« Est-il un peuple qui ait entendu comme toi la voix de Dieu parlant du milieu du feu, et qui soit resté en vie ? Est-il un Dieu qui ait entrepris de se choisir une nation, de venir la prendre au milieu d’une autre, à travers les épreuves, des signes , des prodiges et des combats, à main forte et à bras étendu comme tu as vu le Seigneur le faire pour toi en Égypte » (Deutéronome 4, 33, 1ère lecture).
Cette question doit susciter l’émerveillement après les évènements de la sortie d’Égypte et de l’Alliance au Sinaï, commémorés par les fêtes de Pâques et de Pentecôte. Émerveillement devant la proximité de Dieu avec son peuple.
Combien plus pouvons-nous nous émerveiller de la proximité que le Seigneur a manifestée dans l’Incarnation de son Fils Jésus, assumant notre humanité hors le péché. Plus encore, il rejoint toute souffrance dans sa Passion et nous ouvre le chemin de la vie par sa Résurrection. Enfin il nous comble de son Esprit, pour nous faire déjà entrer dans l’intimité de la relation d’amour du Père et du Fils.
« D’un bout du monde à l’autre, est-il arrivé quelque chose d’aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? » Il n’est pas meilleur moyen de contempler la Sainte Trinité en ce jour que de contempler son œuvre dans le don du Fils et celui de l’Esprit qui l’un et l’autre nous révèlent le Père.
P. Vincent Thiallier