Dimanche dernier, nous entendions dans l’évangile, Jésus se présenter comme le bon pasteur, celui que les brebis écoutent et suivent. Ce dimanche il reste sur une image bucolique, il se présente comme la vigne véritable, son Père étant le vigneron, nous-mêmes étant les sarments. On pourrait trouver ces images assez éloignées de notre vie quotidienne de parisiens plongés dans le rythme et l’ambiance urbaine.
Et pourtant, chacun de ces enseignements de Jésus sont donnés à Jérusalem. Le premier, sur le bon pasteur en hiver dans le temple. Les disciples qui l’écoutent n’avaient pas un berger sous les yeux pendant qu’il parlait. Le second, sur la vigne prend place dans la nuit qui suit le dernier repas, après le geste du lavement des pieds, sur le chemin vers le jardin des Oliviers. Jésus sait déjà qu’il est livré par Juda et que son arrestation est imminente.
Si les images sont bucoliques, le contexte de leur utilisation ne l’est pas. C’est donc bien au cœur de notre vie, pas tellement bucolique que nous pouvons les recevoir. Au cœur de nos inquiétudes, de nos préoccupations, de nos souffrances car c’est là que Jésus vient nous rejoindre.
Ce qu’il énonce dans ces deux images c’est le lien singulier qui nous unit à lui. Il connait ses brebis et ses brebis le connaissent, comme le Père le connait et qu’il connait le Père. Il est la vigne, nous les sarments, nous demeurons en lui, il demeure en nous pour que nous produisions du fruit pour la gloire de son Père. Nous sommes donc profondément unis à Jésus dans sa Passion pour qu’il nous conduise à Dieu le Père, par la résurrection.
La vie sacramentelle dans l’église nous permet de vivre en profondeur cette union à Jésus pour avancer ver le Père. La prière pour les vocations sacerdotales qui occupe ces deux dimanches nous invite à demander que l’œuvre du Christ se poursuive dans l’Église.
P. Vincent Thiallier