Pierre, Jacques et Jean sont donc sur une montagne (Laquelle ???) et ils accompagnent Jésus venu pour prier. La montagne, lieu où la présence de Dieu se fait plus sensible, loin du tumulte de la ville et où le silence se fait prière.
La montagne, lieu de la réception des tables de la Loi, lieu de la proclamation des Béatitudes.
Les apôtres ne savent pas ce qui les attend. Il va leur être donné de percevoir « Jésus dans sa gloire », Moïse et Elie à ses côtés, Jésus transfiguré disons-nous, faute de trouver un terme qui exprime la plénitude de l’évènement.
Et malgré son trouble tout à fait compréhensible Pierre sent que ce moment est unique et il exprime d’abord son ressentir « Maître, il est bon que nous soyons ici » mais aussi le désir de prolonger ce moment privilégié « Dressons trois tentes »
Ce moment restera gravé dans le cœur des trois apôtres, force pour les difficultés à venir évoquées par le Christ lui-même.
N’avons-nous pas nous aussi nos « transfigurations » ?
Qui n’a pas vécu des moments forts de rencontre avec le Seigneur, le cœur assuré de sa présence…
Qui n’a pas éprouvé dans le quotidien de sa vie des changements intérieurs, signes de l’Esprit à l’œuvre …
Qui n’a pas contemplé en son frère des « transfigurations » auquel il ne s’attendait pas …
L’expérience de Pierre, Jacques et Jean peut être la nôtre aujourd’hui.
A l’appel de Jésus montons nous aussi, pendant ce carême, sur la montagne pour prier.
Père Gérard BOËT